Dernier jour d’Eurotour. C’est dur. Tellement dur que Victor-Mehdi décide de nous faire rester un peu : pendant que les autres petits déjeunent avec vue sur le lac d’Annecy (on vous a dit que l’eau et les montagnes c’était sympa ?) Lui « récupère » de son travail de com nocturne jusqu’à 9h15, notre bus étant à 9h33. Après une séance de rallye avec Philippe, le tonton de Pierre, nous nous retrouvons dans le bus en route vers l’aérodrome.
C’est dans la même humeur que la veille, mi-figue mi-raisin que nous préparons l’avion avec une attention particulière, nous avons peu de chance de le repréparer pour un tel vol.
« F-GSAO vous êtes autorisé décollage » cette simple phrase nous remet du baume au coeur : on repart dans les Alpes !
Après des petits tours au dessus de sa maison (que votre humble serviteur et cameraman à ce moment n’a pas trouvé ) Pierre s’engage dans la vallée direction Meribel !
Et là, c’est au tour de Pierre de subir l’ivresse des montagnes ! Il devient complètement fou, survolant les skieurs des stations alpines il slalome entre les pics, change de vallée comme de chemise et enchaînant les virages à forte inclinaison pour nous offrir des vues toujours plus impressionnantes.
Réveillant ses vieux réflexes de pilote de vol à voile il rase les montagnes, parfois on se demande s’il y a plus de dix mètres entre notre saumon (le bout de l’aile) et les caillasses. Nous traversons là vallée de la Maurienne puis nous rejoignons Briançon et commençons notre descente des Alpes.
En passant Gap on s’autorise un passage proche du pic de Bure (histoire de voir encore un peu de neige) et de son interféromètre composé d’une dizaine de paraboles chromées.
Il ne reste plus que la vallée du Rhône et ses vents puissants (le mistral soufflait à plus de 50km/h) à passer et nous nous arrêtons à Aubenas pour une pause fuel/sandwich.
Réservoirs et ventres pleins on se réinstalle, dernier vol de l’Eurotour, Pierre sais qu’il a intérêt à nous en mettre pleins les yeux. Malheureusement le temps se dégrade la couche se soude et le plafond commence à se rapprocher du sol. Aucun problème pour Pierre. Comme un pilote de Mig23 évitant les couvertures radar Pierre volé aussi bas qu’il peut dans la mince couche d’atmosphère libre entre les plateaux de la Lozère et les nuages.
Cette phase de vol permettra l’émergence de phrases philosophiques telles que « Chaud priorité survivre » et « Pierre, s’il continue à descendre, il va aller en prison ».
Bien guidé par les conseils avisés de Stéphane, qui lui demandait simplement de « suivre la lumière », Pierre nous ménage tout droit vers un ouvrage d’ingénierie des plus célèbres en France : le viaduc de Millau. On s’autorise là encore quelques minutes pour en faire le tour et s’en mettre plein les yeux.
Puis il est temps de mettre le cap sur Grauhlet, pour une tradition (oui à partir de deux fois c’est une tradition) : un petit « passage bas rapide » pour faire coucou aux copains de Supaero en stage de planeur là-bas.
Puis il est temps de remettre le cap sur Lasbordes, une dernière intégration, une dernière « piste libérée » et nous quittons la fréquence… S’en suit un moment assez pénible : sortir toute nos affaires de l’avion. L’Eurotour 2017 c’est fini. Une dernière toilette est donnée à l’avion puis nous retirons les stickers portant les couleurs de nos sponsors.
Stéphane nous a quand même permis de laisser un unique sticker « Eurotour2017 », le TB 20 gardera, encore un peu, la marque de notre périple
Je tiens à les remercier à nouveaux, à ADP, Altrach, AZ Colorado et 3AF nous vous adressons un énorme merci, c’est grâce à vous que nous avons vécu une semaine inoubliable.
C’est avec la même larme à l’oeil que lors de la fermeture du hangar isae-supaero que je referme ce carnet de vol merci à tout nos lecteurs et à tout ceux qui nous ont suivi tout au long de notre périple.
Vincent pour la dernière page du carnet de route de l’Eurotour 2017.
14 avril 2017, fin de l’aventure Tchèque pour nous. C’est le coeur gros que nous voyons les bunkers de l’ex base soviétique s’éloigner et surtout les Alpes se rapprocher. C’est ça aussi Eurotour : du kérosène et des émotions.
A l’ordre du jour : La fin de notre passage en Répubique-Tchèque, une rencontre avec les zepplins de Friedrishchafen, un vol montagne de l’espace et des lacs, beaucoup de lacs.
8h45 sur la place principale de České Budějovice : l’émotion monte. On quitte notre dernier hôtel Tchèque, notre guide ex-pilote de Mig 23 nous conduit jusqu’au hangars où est stationné le fameux UL-39 de CTU (Czech Technical University). A ce moment là c’est un mélange d’excitation et de tristesse qui emplit les coeurs de l’équipage d’Eurotour : Il nous tarde de découvrir ce fameux ULM dont on a tant entendu parlé, mais on sait aussi que la République-Tchèque et ses habitants vont nous manquer.
Arrivé vers les hangars qu’on nous propose de visiter, on tombe nez à nez sur le magnifique MIG-23 qui ornait l’entrée de l’ex base militaire soviétique que nous devons traverser pour atteindre la piste et ses hangars. Sortez les téléphones, c’est séance shooting pour l’avion.
On se presse ensuite vers les fameux hangars où nous attendaient Monsieur Theiner et son fils, élève à CTU. Ils ont fait la route depuis Prague rien que pour nous, 2h de route : les Tchèques ont été particulièrement sympathiques pendant notre séjour et quand on dit qu’ils vont nous manquer, on ne plaisante pas (émoji triste). C’est là que les portes s’ouvrent et nous laissent entrevoir la machine qui fait la fierté de CTU.
On inspecte l’UL-39 de fond en comble. Cloué au sol pour cause de maintenance (le train d’atterrissage gauche a été travailler pour être encore plus léger et plus résistant aux touchers « durs ») mais tout de même assez original pour éveiller notre curiosité, nos trois hôtes répondent à toutes nos questions -et on en avait beaucoup… Croyez moi…
Alors que l’on parle ULM avec nos homologues Tchèque, Romane, l’ex pilote de MIG 23 nous montre le sien. Un magnifique SkyLeader 600 (un produit local donc) catégorisé LSA : une machine légère, assez puissante et très maniable.
Romane nous propose ensuite d’effectuer chacun un vol sur sa machine. Chacun son tour on peut prendre en main ce petit bolide, chacun son tour on se fait avoir par le manque d’inertie de l’avion qui nous joue des tours en approche finale, chacun son tour on découvre un peu plus. Mais seuls certains privilégiés goûterons à la technique de pilote de chasse de Romane avec ses acrobaties (anciennement habitué aux vols à Mach 2,35 perché à 25 000m d’altitude). Nous ne saurons que trop le remercier pour ce vol, et d’ailleurs, si tu nous lis Romane, děkuji very much.
Le temps d’effectuer un dernier tour de l’UL-39 plus le temps de visiter un peu plus cette ancienne base soviétique et les 13h du plan de vol approchent. On salue notre ami Monsieur Theiner, on le remercie, ainsi que tout le département de CTU sous son aile, pour leur accueil chaleureux et l’enthousiasme dont ils ont fait part à l’égard de notre passage chez eux. A vous aussi, Monsieur Theiner, Monsieur Hanus et tous ceux de CTU qui nous ont reçus :děkuji very much.
1er vol de la journée : České Budějovice – Friedrishchafen
Ca y est, c’est fini. C’est la fin de notre aventure Tchèque, il est temps de filer vers l’Allemagne. La carte est formelle, ce vol sera chargé en paysage. Bon, ce n’est pas la traversée des Alpes de la fin d’après-midi mais il s’avère que la Bavière est assez agréable (5 étoiles sur LeGuideDuTotor.com). On passe une première colline et on arrive au croisement de trois pays : l’Allemagne, la République Tchèque et l’Autriche.
La Bavière se découvre à nous (enfin à nous 3, il semble que certains n’aient pas pu profiter du passage de la frontière, moment toujours excitant rien qu’à l’idée de découvrir l’accent du nouveau contrôleur). Entre châteaux, pâturages, lacs et autres planeurs se dessinent les Alpes au loin. On décide alors de les longer pour profiter du paysage. Les dérapages contrôlés fusent et on joue les paparazis sur le château de Neuschwanstein. Toujours est-il, une image vaut 1000 mots et c’est pour cette raison que nous vous délectons d’agréables clichés de notre collection.
Le lac de Constance se dessine au loin, la contrôleuse nous oriente vers une longue finale et ainsi nous finissons notre première branche jusqu’à Friedrishcafen.
2e vol de la journée : Friedrishchafen – Annecy
Des zepplins, des zepplins et encore des zepplins. Le terrain qui accueille le fameux salon aérien est surtout le lieux de parking des dirigeables de la région. Chaque vol de dirigeable est chargé de deux missions : Faire de la publicité, d’une part, et baliser les point de sorties des zones contrôlées d’autre part (blague à part, Vincent s’en est servi comme balise pour quitter ces zones et cette patrouille organisée nous garantissait de belles photos au dessus du lac de Constance).
La navigation se passe bien, la route est à peu près droite. On passe la Suisse, ses lacs (il y a de l’eau partout ici, croyez moi, par-tout), les premiers vrais cailloux apparaissent et c’est là que tout a basculé. Mais d’abord : photo !
A partir de ce moment là, c’est la débandade. Vincent craque. Sa route ne ressemble plus du tout à une ligne belle, droite et douce. Il commence à zig-zaguer dans tous les sens, à vouloir monter le plus possible jusqu’au Niveau de vol 100 (10 000 pieds figurez-vous, rien que ça !). Et surtout, il effectue des 360 pour gagner en altitude car selon lui nous ne serions « pas assez hauts ». Quand on demande alors à Vincent de rendre des comptes sur sa tenue de navigation et son vol « farniente » (c’est la fête, on fait ce que l’on veut !), il nous répond que c’est parce que nous sommes actuellement au milieu des Alpes, sur des vallons inhabités et immaculés de toute trace d’activité humaine et que donc ces écarts ne sont que des adaptations au relief… C’est alors que l’on jette un coup d’oeil dehors et que l’on se rend compte : on est bien au milieu des Alpes, et les Alpes, c’est beau.
Après une grosse demi-heure dans les Alpes, on prend habitude au paysage (en réalité pas du tout, chaque montagne est un cadeau pour la rétine et et chaque vallée offre un contraste puissant avec les hauteurs des monts. A chaque seconde se découvre un spectacle inédit et la vision aérienne que nous possédons sublime un peu plus ce spectacle captivant). Et c’est là qu’il apparaît. Le géant d’Europe se découvre : ça y est, le Mont Blanc est devant nous. Objet d’une lutte intense entre les deux passagers arrière pour le choix du siège qui donne la meilleure exposition à ce colosse (Pierre a « gagné »), il offre tout de même une image dont chacun a pu profiter après que chacun ait partagé une place devant la verrière des discordes. C’est ça aussi Eurotour : c’est une leçon de partage. Mais c’est surtout des photos, beaucoup de photos.
Le Mont Blanc étant passé, on peut entamer notre descente vers Annecy. Le suivi de la vallée dessine peu à peu les contours du fameux lac et encore une fois on s’emerveille devant une étandue d’eau de montagne. De l’eau, encore. Comme quoi, les meilleures choses dans la vie, ce sont les plus simples. De l’eau fraîche et des cailloux, franchement, c’est pas trop mal vous devriez essayer (on peut presque également voir la tongue de Victor-Mehdi qui est s’est lancée dans la traversée du lac). Une (très) jolie finale sur le lac d’Annecy et on arrive à notre dernière destination pour dormir.
Accueillis chez la famille de Pierre, on se repose au bord du lac. On en profite alors pour préparer les dernières navigations de cet Eurotour 2017 ainsi que l’avant dernier carnet de bord. Mes amis, c’est le coeur gros que je signe mon dernier carnet de bord, je passe le relai à Vincent pour demain. J’espère que j’ai pu vous montrer à quel point ce projet à constitué une expérience inédite et enrichissante à tout point de vue, et surtout, un spectacle pour nous 4 de part la richesse et la variété des paysages que nous avons survolé avec le TB-20.
Aujourd’hui présentation et dernier jour à Prague. Après un petit déjeuner toujours aussi copieux (le petit dej tchèque, a un fort penchant pour la charcuterie), nous nous dirigeons à nouveau vers CTU (Czech Institute of Technology) pour y effectuer notre présentation. Nous sommes impressionnés par la modernité des locaux alors que le bâtiment date de plusieurs centaines d’années. La présentation se passe très bien, les étudiants tchèque sont intéressées et posent de nombreuses questions. Par la suite nous avons le droit à une présentation du département d’aérospatial de CTU par Jan Klesa, post-doctorant et l’un de nos contacts sur place. Cette matinée à CTU se finit par la visite de leur soufflerie, qui bien que moins grande que celles de l’ISAE, reste impressionnante, surtout quand on connait l’âge des bâtiments !
Une fois la visite terminée, Jan nous invite très gentiment à déjeuner dans un restaurant situé dans une cave (comme beaucoup d’autres à Prague). Nous nous rendons compte à quel point nous étions allés dans des adresses touristiques jusqu’à présent, lorsque nous jetons un coup d’oeil sur les prix du menu.
C’est l’occasion pour nous de gouter le coca local (Kofola), inventé pendant l’ère communiste pour pallier à l’absence de la fameuse boisson américaine. Le repas digéré, il est temps de nous diriger vers l’hôtel pour prendre les bagages, puis direction l’aéroport de Vodochody pour retrouver notre TB20 bien aimé. Le chauffeur de taxi qui nous y emmène semble bien incrédule quand on lui explique que nous avons un avion qui nous y attend, et qu’il doit suivre une voiture de sécurité qui l’amènera à coté de la piste. Dernier check météo et briefing , un petit thé et hop, on monte dans l’avion !
On remonte la piste de 2km de long et on décolle vers l’est pour contourner tout l’espace aérien de Prague puis cap vers le sud. Le vol est assez tranquille, les espaces aériens rares et puis on commence à s’habituer à la radio en anglais (l’accent tchèque reste un challenge tout de même). Nous passons à coté d’une centrale nucléaire et la tentation de voir des Saab Gripen de plus près est il faut le dire assez grande, mais on repense vite au prisons tchèques et le cap est immédiatement rectifié. Le posé à Budejovice se passe sans problème si ce n’est qu’on passe plus de temps à la radio à parler de ce qui se passera demain alors que l’on n’a même pas atterri. Petite particularité de l’aérodrome, c’est une ancienne base militaire. Les hangars camouflés sous de l’herbe et le MIG 23 trônant à la sortie peuvent en attester. A l’arrivée, un taxi commandé par radio lors du tour de piste nous attend (si c’est pas la classe !) et nous emmène directement au centre-ville.
Pas le temps de trainer à l’hôtel, nous sommes attendu pour diner avec Roman, le pilote qui nous fera demain la visite du UL-39. Il a réservé une table dans un restaurant populaire et nous avons le droit aux quantités gargantuesque habituelle. Notre hôte s’avère être un ancien pilote de chasse de l’armée tchèque et il passe le reste de la soirée à nous raconter des anecdotes aéronautiques toutes plus surprenantes les unes que les autres. Chose curieuse, nous assistons depuis l’intérieur du restaurant à un cortège des plus insolites, que même Roman, pourtant un tchèque à n’en pas douter par sa descente, ne pouvait expliquer l’origine. Si quelqu’un connait l’explication qu’il se manifeste (voir photos ci-jointes).
Demain, une autre grosse journée nous attend. Certainement la plus grosse en terme de complexité de nav, avec la traversée de 3 ou 4 frontières et des espaces aériens qui ressemblent plus à un labyrinthe qu’à autre chose, sans oublier quelques cailloux appelés les Alpes. Bref, à demain pour la suite de nos aventures, vous ne devriez pas être déçus au niveau photos !
Après une soirée passée à chercher la banque de Pierre, à chercher un RestauRace pour manger et surtout, à se faire aborder pour nous proposer des denrées récréatives et d’autres formes de récréations, nous avons pu profiter de la première grasse matinée de cet Eurotour au chaud dans notre 3 étoiles.
Aujourd’hui pas de vol, mais pas une journée de perdue pour autant ! La ville d’or s’annonçait pleine de surprises !
Première étape : Une université centenaire innovante
Après un nouveau petit déjeuner conséquent nous nous sommes dirigé vers l’université technologique de Prague où nous attendaient Monsieur Hanus, coordinateur des départements reliés à l’aéronautique, Monsieur Theiner, directeur du département d’ingénierie aéronautique et Monsieur Klesa , Post-Doctorant dans ce même département. Ces trois personnes nous ont réservé un accueil royal (ou ministériel car M Hanus à dû nous quitter pour un rendez-vous avec un ministre du gouvernement Tchèque) et je profite de cet article pour les en remercier.
Après une rapide présentation de l’université de Prague par Monsieur Hanus, université âgée de 300 ans et qui propose des cours d’aéronautique depuis 1910 (c’est vieux mais Supaero est âgée d’un an de plus hehe), nous avons suivi Monsieur Theiner pour visiter les labos de la CTU. Nous avons pu alors observer une installation impressionnante utilisée pour des essais d’efforts statiques sur la cellule d’un AG-400 en partie montée par des étudiants de M1 présents dans le laboratoire.
Monsieur Theiner nous a ensuite montré quelque pièces composites conçues en 3D par le département d’aerospace engineering. Ces pièces, réalisées par une société tchèque partenaire de l’université, nous on fortement impressioné par leur légèreté (à laquelle nous nous attendions tout de même du fait de l’utilisation de composites) mais également et surtout par leur complexité.
Enfin nous avons eu une présentation du moteur de jet-ski (et le jet-ski écologique qui accompagnait ce moteur) utilisé pour motoriser le prototype d’UL-39 (copie de l’avion de chasse L-39 Albatros en fibre de carbone catégorisé ULM !) et son banc d’essai au sol. Le moteur de Jet-ski est un bon substitut à un moteur d’avion : il est comme les moteurs d’avion utilisé à plein régime très peu de temps après son démarrage et utilisé peu de temps (ce qui est le cas du prototype peu destiné au voyage); mais on l’accorde sans problème : il fallait du génie pour y penser
L’apparente rusticité des installations qui contraste avec les équipements High-Tech de l’ISAE a en réalité des avantages dans le sens où les étudiants sont fortement impliqués dans la mise en place des expériences. On ressent dans ce hangar le bouillonnement intellectuel propres aux ingénieurs faisant face à un problème, ne trouvant pas forcément la solution la plus esthétique, mais démontrant leur ingéniosité et travaillant avec passion.
Un petit aperçu de la salle dans laquelle nous présenterons aux élèves de Prague le lendemain, une organisation rapide de notre visite à Budechovij pour voir le UL-39 complet et nous voilà repartis.
Transition : Sur le chemin qui nous mène de l’université à la vielle ville dans le centre de Prague nous récupérons nos bagages et les transférons dans un autre hôtel (ayant décidé que l’itinérance était une priorité car source de nouveaux petits-déjeuners chaque jour) et c’est donc pour le prix de notre hotel trois étoiles plus un ticket restaurant (environ) que nous sommes accueillis dans un hôtel quatre étoiles de haut standing.
Deuxième partie : la Vielle Ville
Après avoir découvert la vielle ville une première fois dans la fin d’après midi dernière, nous décidons de la redécouvrir, cette fois-ci en pleine lumière , mais pas avant d’avoir dégusté un repas typiquement tchèque (soupe au choux avec morceaux de saucisse épicée et goulasch dans sa marmite de pain sans oublier la petite pinte de pilsner) dans un restaurant original dégotté par notre ami Pierre, et surtout nous ne partons pas à l’assaut de Prague sans avoir mangé un petit TRDELNIK (ou TRDLO) dans les rues de la ville d’or. C’est donc en bons touristes que nous avons déambulé dans la vielle ville comme en témoignent ces quelques clichés.
Troisième partie : Chateau et délinquance naissante
Après avoir traversé le pont « Karluv most » nous entamâmes l’ascencion de la colline sur laquelle est juché le château de Prague. Nos efforts furent récompensé d’une magnifique vue, et la visite du chateau dont les murs et les décors imposants boostèrent notre créativité pour des photos toujours plus insolites.
En descendant les ruelles du palais, Stéphane nous parle d’une rue célèbre pour ses maisons colorées, la ruelle d’or… Mais une queue interminable et des tourniquets bâchés nous font craindre que plus aucune entrée ne sera possible. Au détour d’un, je cite, « spot fameux » de Prague, nous aperçevons la sortie de ladite ruelle. L’audace de Victor-Mehdi et l’absence de garde armé (et de garde tout court), nous firent glisser un oeil dans la ruelle « pour quand même la voir » et nous permirent d’admirer et même de rentrer dans les célèbres maisonnettes colorées.
Choqué par ce manque de sécurité flagrant Victor-Medhi et moi avons décidé de prendre les choses en mains.
Pour nous remettre de cette marche fatiguante nous nous sommes autorisé une halte dans un restaurant mexicain particulièrement sympa qui nous apparu tout de suite moins sympa quand on appris que la carafe d’eau apportée était facturée 70 écus (heureusement qu’il s’agissait de couronnes tchèques ! 😉 ).
Il ne nous reste plus qu’a bien nous reposer pour assurer la présentation de demain !
Bonne nuit à tous
PS : Tuto bonus : pour assurer la bonne cohésion au sein d’un groupe de voyage n’oubliez de cacher les chaussures de vos compagnons dans le coffre fort de la chambre, fous rires garantis par VM !
Après un vol assez court de Koblenz à Braunschweig, il nous a fallu visiter cette petite ville de Basse-Saxe et préparer la présentation de ce matin (c’est d’ailleurs ça la mission d’Eurotour : promouvoir l’ISAE. On l’oublierait presque là haut). Néanmoins, une chose nous préoccupait : la méteo pour rejoindre Prague ensuite. Bienvenue en Allemagne !
Une fois arrivé à l’hôtel, on se rend compte de deux choses : on doit travailler la présentation, d’une, mais surtout, c’est soir de match à Braunschweig. On l’a bien compris, ici on ne rigole pas avec le « Fußball » ( et soir de Derby oblige, on doit suivre le match).
Bien entendu, Braunschweig s’impose 1-0 avec un but à la 92ème minute. Ouf ! Les gens seront de bonne humeur pour assister à notre présentation du lendemain sur laquelle on bûche le reste de la soirée.
Le lendemain, c’est jour de présentation. L’université hôte nous a réservé une salle presque mieux équipée que le TB 20. On est fin prêts à présenter l’ISAE-SUPAERO. Tout se passe bien. Le public est convaincu, l’échange se passe bien : mission réussie, on peut quitter l’Allemagne tranquilles.
Les élèves du club planeur de la T.U Braunschweig sont toujours aussi sympathiques. Ils nous avaient accueillis la veille, ils nous raccompagnent en nous montrant leurs ateliers où ils fabriquent eux-mêmes les machines sur lesquelles ils volent. On se dit au revoir et on met cap sur Prague.
Comme l’Eintracht Brunswick, on adopte le schèma tactique classique : Vincent en pointe aux commandes, Stéphane sur l’aile droite en Safety Pilot et la charnière Pierre/Victor-Mehdi à l’arrière. Rien ne peut nous arriver, on suit les 90 minutes de vol à 160 kt sur la tablette (avec un beau toucher à la 92ème minute, magnifique).
Arrivé au Praha-Vodochody International Airport. Le contrôleur nous presse un peu. Un Gulfstream nous suit de près et il va plus vite que nous. Accueil royal : un parkeur, un camion-citerne d’essence, un taxi et un café offert. Prague nous attendait. Prague nous donne envie.
On traverse la campagne du Nord de Prague en slalomant les Skoda puis nous arrivons à l’hôtel (3 étoiles ! S’il vous plaît !) et nous nous lançons dans la rédaction du carnet de bord que, j’en suis sûr, vous attendez impatiemment tous les soirs.
Les premiers pas dans Prague ramènent Pierre sur Terre. On est loin des blokaus du temps du bloc Est. L’architecture, les nombreuses couleurs des bâtiments, la Teplá Vltava et le soleil annoncent une excursion touristique agréable.
Une après-midi tourisme qui finit dans un parc rempli de cygne. Jaloux du contact facile de Victor-Mehdi avec les cygnes :
Pierre, le challenger, n’a pas réellement réussi à en trouver un assez sympathique pour poser avec lui…
(En fait, voilà à quoi ça ressemblait)
Mais finalement, la duck face lui aura réussi, et Victor-Mehdi accepta de louer ses talents d’approches avec les animaux pour prendre une photo de groupe.
Demain c’est une journée sans vol qui s’annonce, mais remplie par les visites de l’université de Prague. Suite de l’aventure au sol demain donc.
Après un repas typiquement allemand, à base de choucroute, de pomme de terre et de saucisse, sans oublier une bonne nuit de repos, nous repartons vers notre première université.
Koblenz-Braunschweig
Cette branche est effectuée par Victor, qui effectue par la même occasion son baptême du feu en radio anglaise, et le temps de vol estimé est de 1h00. La météo est correcte au départ mais se dégrade quand on s’approche de Brunswick. Nous décollons à 10h30 une fois le plein fait et l’avion nettoyé. Bien aidé par un vent dans le dos d’environ 30kts à notre altitude de croisière (FL055), nous avançons plus vite que prévu. Comme la couche nuageuse s’épaissit rapidement après 30 minutes de vol, Victor est obligé de plonger entre les nuages et de redescendre à 3000 pieds. Du coup nous perdons l’avantage du vent dans le dos et en plus ca turbule !
Finalement l’atterrissage se passe sans aucun problème particulier. Comme pour notre arrivée précédente, l’orientation une fois atterri est laborieuse et finalement on se dit que c’est bien plus facile en l’air qu’au sol !!
Nous sommes sympathiquement accueilli par le club de planeur local et nous croisons même un jet de l’armée de l’air allemande (Global 5000) qui amenait le ministre des affaires étrangères à Brunswick.
Le reste de la journée est consacré à la révision de la présentation et à la visite de Brunswick. Demain a priori, Prague !
Aujourd’hui marquait le départ de l’édition 2017 ! Un départ sous le soleil et avec un fort vent favorable. Ces conditions parfaites nous ont permis de voler à une moyenne de 150 noeuds (270 kilomètres par heure soit 27 fois plus vite qu’avec la smart de Victor).
Le voyage d’aujourd’hui à été décomposé trois étapes :
Toulouse-Moulins
Une étape splendide : aux commandes du TB 20 F-GSAO Victor-Mehdi s’est élancé de la piste 15 de l’aérodrome Toulouse-Lasbordes, puis nous a mené jusqu’à Moulins dans l’Allier, en passant le long de la célèbre chaîne des puys et notamment à quelques centaines de mètre du Puy-de-dôme !
Moulins-Nancy
Avec Vincent dans le rôle du commandant de bord, une étape assez tranquille (voir les photos ci-dessous) au FL 55 au dessus l’Allier, la Haute-Marne et la Lorraine avec là encore de superbes paysages.
Nancy-Coblence (Allemagne)
La première étape qui nous a mené hors du territoire français ! En effet un quart d’heure après avoir décollé de l’aéroport de Nancy le contrôleur nous a demandé de passer avec le contrôle allemand, premiers mots d’anglais aéronautique en conditions réelles pour Pierre qui s’en est magnifiquement bien tiré en vol (mais qui a mis 15 minutes à comprendre où la tour de Coblence lui demandait de se garer).
Ce soir nous nous reposont de cette journée dans la jolie petite ville de Coblence, sur les bords de la Moselle. Bonne nuit à tous et à demain pour la fin de la première branche Toulouse-Brunswick !