Des avions Ultra-légers aux paysages Ultra lourds

14 avril 2017, fin de l’aventure Tchèque pour nous. C’est le coeur gros que nous voyons les bunkers de l’ex base soviétique s’éloigner et surtout les Alpes se rapprocher. C’est ça aussi Eurotour : du kérosène et des émotions.

On a plus vu de glacier en 30 minutes que de filles à Supaero

A l’ordre du jour : La fin de notre passage en Répubique-Tchèque, une rencontre avec les zepplins de  Friedrishchafen, un vol montagne de l’espace et des lacs, beaucoup de lacs.

8h45 sur la place principale de České Budějovice : l’émotion monte. On quitte notre dernier hôtel Tchèque, notre guide ex-pilote de Mig 23 nous conduit jusqu’au hangars où est stationné le fameux UL-39 de CTU (Czech Technical University). A ce moment là c’est un mélange d’excitation et de tristesse qui emplit les coeurs de l’équipage d’Eurotour : Il nous tarde de découvrir ce fameux ULM dont on a tant entendu parlé, mais on sait aussi que la République-Tchèque et ses habitants vont nous manquer.

Ici les bunkers, ça pousse dans la terre

Arrivé vers les hangars qu’on nous propose de visiter, on tombe nez à nez sur le magnifique MIG-23 qui ornait l’entrée de l’ex base militaire soviétique que nous devons traverser pour atteindre la piste et ses hangars. Sortez les téléphones, c’est séance shooting pour l’avion.

Sur cette photo, il y a un pilote de MIG 23, devinez qui c’est ( un indice, c’est pas le beau gosse tout à gauche)

 

 

 

On se presse ensuite vers les fameux hangars où nous attendaient Monsieur Theiner et son fils, élève à CTU. Ils ont fait la route depuis Prague rien que pour nous, 2h de route : les Tchèques ont été particulièrement sympathiques pendant notre séjour et quand on dit qu’ils vont nous manquer, on ne plaisante pas (émoji triste). C’est là que les portes s’ouvrent et nous laissent entrevoir la machine qui fait la fierté de CTU.

Le fameux UL-39, projet unique au Monde qui fait la fierté de la Czech Technical University

 

On inspecte l’UL-39 de fond en comble. Cloué au sol pour cause de maintenance (le train d’atterrissage gauche a été travailler pour être encore plus léger et plus résistant aux touchers « durs ») mais tout de même assez original pour éveiller notre curiosité, nos trois hôtes répondent à toutes nos questions -et on en avait beaucoup… Croyez moi…

Prenez de la hauteur, montez sur un bunker

 

Alors que l’on parle ULM avec nos homologues Tchèque, Romane, l’ex pilote de MIG 23 nous montre le sien. Un magnifique SkyLeader 600 (un produit local donc) catégorisé LSA : une machine légère, assez puissante et très maniable.

Le SkyLeader 600, construction typique Tchèque

Romane nous propose ensuite d’effectuer chacun un vol sur sa machine. Chacun son tour on peut prendre en main ce petit bolide, chacun son tour on se fait avoir par le manque d’inertie de l’avion qui nous joue des tours en approche finale, chacun son tour on découvre un peu plus. Mais seuls certains privilégiés goûterons à la technique de pilote de chasse de Romane avec ses acrobaties (anciennement habitué aux vols à Mach 2,35 perché à 25 000m d’altitude). Nous ne saurons que trop le remercier pour ce vol, et d’ailleurs, si tu nous lis Romane, děkuji very much.

Romane, personne le prend en descente de bière

Le temps d’effectuer un dernier tour de l’UL-39 plus le temps de visiter un peu plus cette ancienne base soviétique et les 13h du plan de vol approchent. On salue notre ami Monsieur Theiner, on le remercie, ainsi que tout le département de CTU sous son aile, pour leur accueil chaleureux et l’enthousiasme dont ils ont fait part à l’égard de notre passage chez eux. A vous aussi, Monsieur Theiner, Monsieur Hanus et tous ceux de CTU qui nous ont reçus :děkuji very much.

Sur un air de YMCA on a tenté de faire honneur à CTU. Merci de l’accueil, vraiment merci !

1er vol de la journée : České Budějovice – Friedrishchafen

Ca y est, c’est fini. C’est la fin de notre aventure Tchèque, il est temps de filer vers l’Allemagne. La carte est formelle, ce vol sera chargé en paysage. Bon, ce n’est pas la traversée des Alpes de la fin d’après-midi mais il s’avère que la Bavière est assez agréable (5 étoiles sur LeGuideDuTotor.com). On passe une première colline et on arrive au croisement de trois pays : l’Allemagne, la République Tchèque et l’Autriche.

La Bavière se découvre à nous (enfin à nous 3, il semble que certains n’aient pas pu profiter du passage de la frontière, moment toujours excitant rien qu’à l’idée de découvrir l’accent du nouveau contrôleur). Entre châteaux,  pâturages, lacs et autres planeurs se dessinent les Alpes au loin. On décide alors de les longer pour profiter du paysage. Les dérapages contrôlés fusent et on joue les paparazis sur le château de Neuschwanstein. Toujours est-il, une image vaut 1000 mots et c’est pour cette raison que nous vous délectons d’agréables clichés de notre collection.

Mettez des somnifères dans le petit-déjeuner de vos amis : fou rires garantis !
Un des nombreux châteaux de Ludwig
Le château de Herrenchiemsee, construit sur le lac du même nom

 

Le lac de Constance se dessine au loin, la contrôleuse nous oriente vers une longue finale et ainsi nous finissons notre première branche jusqu’à Friedrishcafen.

2e vol de la journée : Friedrishchafen – Annecy

Des zepplins, des zepplins et encore des zepplins. Le terrain qui accueille le fameux salon aérien est surtout le lieux de parking des dirigeables de la région. Chaque vol de dirigeable est chargé de deux missions  : Faire de la publicité, d’une part, et baliser les point de sorties des zones contrôlées d’autre part (blague à part, Vincent s’en est servi comme balise pour quitter ces zones et cette patrouille organisée nous garantissait de belles photos au dessus du lac de Constance).

Patrouille serrée, mais pas trop, le Zepplin est fragile

La navigation se passe bien, la route est à peu près droite. On passe la Suisse, ses lacs (il y a de l’eau partout ici, croyez moi, par-tout), les premiers vrais cailloux apparaissent  et c’est là que tout a basculé. Mais d’abord : photo !

Vous pouvez désormais engager l’équipage d’Eurotour 2017 pour prendre vos plus beau clichés aérien

 

 

A partir de ce moment là, c’est la débandade. Vincent craque. Sa route ne ressemble plus du tout à une ligne belle, droite et douce. Il commence à zig-zaguer dans tous les sens, à vouloir monter le plus possible jusqu’au Niveau de vol 100 (10 000 pieds figurez-vous, rien que ça !). Et surtout, il effectue des 360 pour gagner en altitude car selon lui nous ne serions « pas assez hauts ». Quand on demande alors à Vincent de rendre des comptes sur sa tenue de navigation et son vol « farniente » (c’est la fête, on fait ce que l’on veut !), il nous répond que c’est parce que nous sommes actuellement au milieu des Alpes, sur des vallons inhabités et immaculés de toute trace d’activité humaine et que donc ces écarts ne sont que des adaptations au relief… C’est alors que l’on jette un coup d’oeil dehors et que l’on se rend compte : on est bien  au milieu des Alpes, et les Alpes, c’est beau.

On dirait pas comme ça, mais il était stressé !
Préservez les glaciers, vraiment, si vous ne croyez pas que ça vaut le coup, regardez cette photo.

 

Après une grosse demi-heure dans les Alpes, on prend habitude au paysage (en réalité pas du tout, chaque montagne est un cadeau pour la rétine et et chaque vallée offre un contraste puissant avec les hauteurs des monts. A chaque seconde se découvre un spectacle inédit et la vision aérienne que nous possédons sublime un peu plus ce spectacle captivant). Et c’est là qu’il apparaît. Le géant d’Europe se découvre : ça y est, le Mont Blanc est devant nous. Objet d’une lutte intense entre les deux passagers arrière pour le choix du siège qui donne la meilleure exposition à ce colosse (Pierre a « gagné »), il offre tout de même une image dont chacun a pu profiter après que chacun ait partagé une place devant la verrière des discordes. C’est ça aussi Eurotour : c’est une leçon de partage. Mais c’est surtout des photos, beaucoup de photos.

Le Mont Blanc et son accompagnement de Cumulus
Pour aller au Lac de Lausanne, c’est simple, suivez le trou
Le genre de paysage que l’on a pas en TP vol
Ni en vol découverte non plus

 

 

Le Mont Blanc étant passé, on peut entamer notre descente vers Annecy. Le suivi de la vallée dessine peu à peu les contours du fameux lac et encore une fois on s’emerveille devant une étandue d’eau de montagne. De l’eau, encore. Comme quoi, les meilleures choses dans la vie, ce sont les plus simples. De l’eau fraîche et des cailloux, franchement, c’est pas trop mal vous devriez essayer (on peut presque également voir la tongue de Victor-Mehdi qui est s’est lancée dans la traversée du lac). Une (très) jolie finale sur le lac d’Annecy et on arrive à notre dernière destination pour dormir.

Une arrivée sous le soleil d’Annecy

 

Accueillis chez la famille de Pierre, on se repose au bord du lac. On en profite alors pour préparer les dernières navigations de cet Eurotour 2017 ainsi que l’avant dernier carnet de bord. Mes amis, c’est le coeur gros que je signe mon dernier carnet de bord, je passe le relai à Vincent pour demain. J’espère que j’ai pu vous montrer à quel point ce projet à constitué une expérience inédite et enrichissante à tout point de vue, et surtout, un spectacle pour nous 4 de part la richesse et la variété des paysages que nous avons survolé avec le TB-20.

Fin du game pour moi. Victor-Mehdi pour l’AS

VML

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